19 Septembre 2020
Aquarelles Dédé Garbay
André GARBAY
Un landais depuis 82 ans, issu d'un milieu modeste: mère cuisinière et père cantonnier, ancien poilu de la Première Guerre Mondiale. Il avait appris à lire dans les tranchées mais il savait dessiner. Ses dessins ont été pour moi le déclencheur de cette passion.
André a passé 10 ans de son enfance à Morcenx, au milieu d'une cité ouvrière, pas très loin des vieilles maisons landaises dont il était admiratif. Son adolescence, il l'a vécu à Paris, Morcenx, Montpellier chez des cousins qui ont dirigé ses études et pour finir à la SUP de Dax (lycée de Bordas aujourd'hui) où il suit un enseignement technique orienté sur le dessin.
Ses parents connaissent des problèmes de santé et faute de moyens financiers, stoppe ses études en internat.
Dédé travaille deux ans dans une usine à bois pour subvenir aux besoins familiaux. Il effectue son service militaire sur la base de Compiègne pendant 27 mois. Durant cette période, Il ne dessine plus.
De retour à Morcenx en janvier 59, il reprend la vie active. Après un examen de contrôle, Dédé est embauché à E.D.F, Centrale d' Arjuzanx, comme dessinateur industriel. 5 ans à la centrale, 18 ans à la mine, puis successivement: contremaître, préparateur, adjoint au chef d'exploitation mine et termine sa carrière chef de service maintenance.
En 1960, André épouse Mado, secrétaire à E.D.F. De leur union naît un petit garçon, aujourd’hui âgé de 47 ans qui ne semble pas attiré par le dessin d'art.
En 1992, l'heure de la retraite a sonné. Plus de compas, d’équerre, de tire-ligne et de dessins normalisés, place aux pinceaux, aux godets, aux estompes...
L'envie de dessiner est toujours intacte. Il dessine et peint ses premières œuvres au Pays Basque, principalement à Saint-Jean-de-Luz. Il apprécie également la Côte d'Azur, le littoral landais, Hossegor et Capbreton. Il aime Morcenx et ses environs et réalise quelques aquarelles du patrimoine local.
En 1995, il découvre l'écomusée de Marquèze. Toutes ces maisons, granges, bergerie, animaux, lui rappelle son enfance. Il devient passionné de cet airial, n'arrête plus de le peindre et possède une quarantaine d'œuvres sur ce thème. Quand il ne peint pas Marquèze, il peint quelques marines et dessine des portraits.
Aujourd'hui, avec la collaboration de Monsieur Jean Tucoo-chala, conservateur honoraire du Musée, de Monsieur Jean-paul Lagardère, chercheur au CNRS en océanographie, conférencier ethnographe au musée et l’aimable participation de son fils Bruno, ils préparent un livre "Marquèze, à peindre et à aimer" que les éditions Sud-Ouest doivent éditer au printemps 2020.
André, peintre autodidacte aime partager sa passion, la transmettre et échanger avec les artistes qui ont les mêmes motivations. Cette passion qui permet d'exalter le beau, l'imaginaire et fait revivre l'ancien. C’est un remède efficace contre le stress et permet d'oublier les mauvais passages de la vie.